jordan
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    Beethoven s’est aventuré assez tard dans le genre de la symphonie. Il a déjà trente ans lorsqu’il achève la première (1800), après une longue période préparatoire. C’est qu’il doit alors se positionner face au double modèle, déjà écrasant, de Mozart et de Haydn et il choisit de ne pas encore le faire de front.

    Les innovations s’inscrivent subrepticement dans la perturbation des symétries, l’intensification des dynamiques et la brutalisation des rythmes. La symphonie n°3 (1805) entérinera le geste proprement beethovénien, qualifié au mieux par l’intitulé Eroica. Un autre rapport s’est instauré à la scansion dramatique de la musique pure et au déploiement temporel de puissances qu’on pourrait appeler historiques.

    Entre ces deux jours de création du monde symphonique, la symphonie n°2 tient un juste milieu miraculeux et trop souvent négligé : elle surmonte l’ambivalence d’une réaction à la tradition pour affirmer la liberté d’un événement à venir.

    Maynard Solomon, auteur de textes importants sur Beethoven, la qualifiera de « rétrospective et prospective tout à la fois ».


    Orchestre de l’Opéra national de Paris

    Une coproduction Opéra national de Paris - Telmondis
    En association avec ARTE France et M_MEDIA /ClassicAll TV
    Avec le soutien de Pierre Bergé, mécène des concerts symphoniques de l’orchestre de l’Opéra national de Paris et de la Fondation Orange, mécène des retransmissions audiovisuelles de l’Opéra national de Paris
    Avec le concours du centre national du cinéma et de l’image animée

    Réalisateur : Vincent Massip
    © OPERA NATIONAL DE PARIS - TELMONDIS - 2014

    Visuel : © Jean-François Leclercq / OnP

Équipe artistique