jordan
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    La Symphonie n°5 en ut mineur, op. 67 de Beethoven marque de manière spectaculaire un tournant décisif dans l’histoire de la forme symphonique, après lequel il sera impossible de faire machine arrière. Renonçant définitivement à l’organisation statique, architecturale, de la symphonie classique (où s’équilibrent et s’harmonisent des mouvements indépendants les uns des autres), il développe une conception purement dynamique de l’ensemble.

    Le mouvement du mineur au majeur, de l’obscurité à la lumière, du conflit à la victoire (pour parler par métaphores) sont les traits les plus évidents d’une telle progression. Mais ce qui se joue plus profondément, c’est la création d’une nouvelle forme du temps musical.

    À l’âge classique, la musique (comme les autres formes d’expression) consistait en la soumission d’un matériau à l’ordre de la succession, mais dont la force organisatrice elle-même était extérieure ou supérieure au temps : ordre logique discursif, dont le modèle reste la rhétorique.

    Avec Beethoven, le temps musical d’une œuvre est organisé comme un événement solidaire et spécifique dont la logique strictement interne est celle du développement vital : il ne s’agit plus d’une organisation mais d’un organisme, non plus de métrique mais de dynamique.


    Orchestre de l’Opéra national de Paris

    Une coproduction Opéra national de Paris - Telmondis
    En association avec ARTE France et M_MEDIA /ClassicAll TV
    Avec le soutien de Pierre Bergé, mécène des concerts symphoniques de l’orchestre de l’Opéra national de Paris et de la Fondation Orange, mécène des retransmissions audiovisuelles de l’Opéra national de Paris
    Avec le concours du centre national du cinéma et de l’image animée

    Réalisateur : Vincent Massip
    © Opéra national de Paris - Telmondis - 2014

    Visuel : © Jean-François Leclercq / OnP

Équipe artistique