La symphonie n°9 en ré mineur, op.125 de Beethoven est à la fois l’un de ses projets les plus ambitieux, un événement formel décisif pour l’histoire de la musique occidentale et un symbole de la tâche éthico-politique que s’est donnée, à un moment de notre histoire, l’art dans la culture. « La beauté seule procure le bonheur à tout le monde, et chaque être oublie ses limites dès qu’il subit son charme. Aucun privilège, aucune autocratie ne sont tolérés aussi loin que le goût règne et s’étend l’empire de la belle apparence 1. » Ces mots de Schiller, Beethoven ne les ignore pas lorsqu’il choisit le poème À la joie pour élever un chant à l’universelle union de tous les hommes dans ce qui sera le tout premier finale de symphonie attribué à des voix solistes et chorales.
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BEETHOVEN’S NINTH AND LAST SYMPHONY is at the same time one of his most ambitious projects, a decisive and formal event in the history of Western music and a symbol of the ethical-political duty that was once endorsed by arts in our culture. “Beauty alone confers happiness on all, and under its influence every being forgets that he is limited. No privilege, no autocracy of any kind, is tolerated where taste rules, and the realm of aesthetic semblance extends its sway.” And Beethoven is deeply aware of Schiller’s words when he chose the poem Ode to Joy to raise a song to a universal union of all beings in what would become the very first symphonic finale assigned to soloists and chorus voices.
Orchestre et Chœurs de l’Opéra national de Paris
Une coproduction Opéra national de Paris - Telmondis
En association avec ARTE France
En association avec M_MEDIA /ClassicAll TV
Avec le soutien de Pierre Bergé, mécène des concerts symphoniques de l’orchestre de l’Opéra national de Paris.
Et de la Fondation Orange, mécène des retransmissions audiovisuelles de l’Opéra national de Paris
Avec le concours du centre national du cinéma et de l’image animée
© OPERA NATIONAL DE PARIS - TELMONDIS - 2015
Visuel © Jean-François Leclercq / OnP
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