À L’AUTOMNE 1802, Beethoven traverse l’une des plus graves crises de sa vie, dont le Testament d’Heiligenstadt est le tragique témoignage. Conscient que sa surdité s’aggrave et ne guérira pas, toujours davantage isolé du monde extérieur des hommes et des sons, il songe à la mort : « Il s’en fallut de peu que je ne misse fin à mes jours. C’est l’art et seulement lui, qui m’a retenu, ah ! il me semblait impossible de quitter le monde avant d’avoir fait naître tout ce pour quoi je me sentais disposé. » Cette naissance, à laquelle il doit son salut, c’est alors la Symphonie n°3 en mi bémol majeur « Eroica », op 55, dont l’idée apparaît au milieu de l’année 1802, alors que la n°2 n’est pas encore terminée. Il travaille encore tout l’été 1803 à ce qu’il appelle sa Grande Sinfonia et en achève une première version à l’automne. Son ami et mécène le Prince Lobkowitz lui achète les droits exclusifs de l’œuvre pour six mois et lui offre un orchestre et une salle de répétition dans son palais.
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DURING THE FALL 1802, Beethoven is living one of the most serious crises of his life, as tragically witnesses the Heiligenstadt Testament. Aware that his growing deafness will not be cured, increasingly isolated from the outside world of people and sounds, he contemplated suicide: “A little more and I would have ended me life, it was only my art that held me back. Ah, it seemed to me impossible to leave the world until I had brought forth all that I felt was within me.” This artistic impulsion that saved his life gave birth to the Symphony No. 3 in E♭ major “Eroica”, op 55, on which he began to work in 1802, while the Symphony No. 2 was not achieved yet. He completed the work of his “Grande Sinfonia” during the summer 1803 and presented a first version in the fall. His friend and patron Prince Lobkowitz bought him the work’s exclusive rights for six months and offered him a rehearsal room and an orchestra in his palace.
Orchestre de l’Opéra national de Paris
Une coproduction Opéra national de Paris - Telmondis
En association avec ARTE France
En association avec M_MEDIA /ClassicAll TV
Avec le soutien de Pierre Bergé, mécène des concerts symphoniques de l’orchestre de l’Opéra national de Paris.
Et de la Fondation Orange, mécène des retransmissions audiovisuelles de l’Opéra national de Paris
Avec le concours du centre national du cinéma et de l’image animée
© OPERA NATIONAL DE PARIS - TELMONDIS - 2015
Visuel © Jean-François Leclercq / OnP