ACTE I
Un village en fête.
Giselle, l’une des jolies villageoises, est tombée amoureuse d’un beau garçon, venu d’ailleurs. Elle ignore qui il est. Il dit s’appeler Loys. Mais le garde-chasse Hilarion, que la jalousie rend perspicace, soupçonne quelque grand seigneur. La danse entraîne tout le monde.
Valse
La mère de Giselle craint que la santé fragile de sa fille ne résiste à sa passion de danser et, évoquant le sort des malheureuses Wilis – mortes avant leurs noces, et condamnées à danser chaque nuit jusqu’au lever du jour –, redoute une issue fatale. Giselle, se riant des alarmes de sa mère, poursuit sa danse en compagnie du beau jeune homme. Elle est sacrée reine de la fête. Le Prince de Courlande, venant à passer par là avec sa suite, s’arrête devant la maison de Giselle et demande à boire.
Pas de deux des paysans (que l’on a coutume d’appeler « Pas de deux des Vendangeurs »).
Sa fille, la princesse Bathilde, est fiancée à Albrecht, Duc de Silésie, qui n’est autre que… le jeune homme qu’ Hilarion vient de démasquer en découvrant l’épée blasonnée de son rival. Giselle – sous le choc de cette révélation – perd la raison et meurt.
ACTE II
À minuit, dans la forêt, devant une pierre tombale surmontée d’une croix, passent furtivement des ombres blanches. Elles reviennent. Qui sont ces êtres immatériels ? Ce sont les Wilis, les âmes des jeunes filles délaissées par un amant infidèle. Elles se vengent en attirant, la nuit, les jeunes gens pour les perdre dans les ténèbres. Myrtha, leur reine, les rassemble car elles doivent accueillir celle qui, désormais, sera leur compagne : Giselle paraît, dans ses voiles blafards. Danse des Wilis Albrecht, venu répandre des fleurs sur la tombe de la jeune morte, voit surgir la blanche image de l’aimée, fantôme flottant qu’il veut saisir, mais qui sans cesse lui échappe. Elle fuit, il la suit, halluciné. Survient l’imprudent Hilarion que les Wilis entraînent dans une danse folle et meurtrière : il est leur première victime. Albrecht va devoir subir le même sort. Giselle implore la clémence de Myrtha et des autres Wilis qui demeurent inflexibles. Condamné à danser jusqu’à épuisement, Albrecht est soutenu par l’amour de Giselle : danse désespérée qui, un instant, les unit. Bientôt, les lueurs de l’aube contraignent les spectres à s’enfuir. Giselle, à son tour, disparaît, laissant Albrecht à la vie.
--------------------------------------------------------------------------------------------------
ACT I
A village in the midst of celebrations.
Giselle, a pretty village girl, has fallen in love with a handsome young man who comes from elsewhere. She knows nothing about him. He says his name is Loys. However, Hilarion the gamekeeper, whose shrewdness is made all the sharper by jealousy, suspects that he is a nobleman. Everyone is swept up in the dance. Waltz Giselle’s mother worries that her daughter’s fragile health will not withstand her passion for dancing and, recounting the fate of the wretched Wilis – maidens who having died before their wedding day are condemned to dance every night until dawn – fears a similar end for her daughter. Giselle laughs off her mother’s concerns and continues dancing with the handsome young man. She is crowned queen of the festivities. The Prince of Courland happens to pass through the village with his entourage. He stops in front of Giselle’s house and asks for something to drink. The Peasants’ pas de deux (also known as “the Harversters’ pas-de-deux”). His daughter, Princess Bathilde, is engaged to Albrecht, Duke of Silesia, who is none other than… the young man whom Hilarion has just unmasked, having discovered the coat of arms on the sword of his rival. Giselle – shocked by the revelation – loses her mind and dies.
ACT II
The forest at midnight: a tombstone topped with a cross. Several white shades suddenly streak furtively by, then return. Who are these ethereal creatures? They are the Wilis, the souls of young maidens abandoned by faithless lovers. They reap their revenge luring young men to their death by night in the world of shadows. Myrtha, their queen, gathers them together to welcome a new companion into their midst: Giselle appears, shrouded in a deathly pale veil. Dance of the Wilis Albrecht arrives to place flowers on Giselle’s grave. He sees the ghostly-white vision of his beloved floating above him and tries to catch hold of her, but the apparition continually escapes his grasp. Finally, it flees. Entranced, he follows her. The foolhardy Hilarion arrives and the Wilis lead him into a feverish yet fatal dance: he is their first victim of the night. Albrecht is set to suffer the same fate. Giselle implores Myrtha and the other Wilis to show clemency but they remain inflexible. Condemned to dance until exhaustion, Albrecht finds support in Giselle’s love: momentarily united, they dance desperately. Soon, the first light of day forces the ghosts to flee. Giselle, in turn disappears, leaving Albrecht to real life.