Enfin Le Roi Arthus à l’Opéra de Paris ! Le rare chef-d’œuvre de Chausson lui était destiné et il y arrive (bien) plus d’un siècle après sa composition et sa création posthume, en 1903 au Théâtre de La Monnaie à Bruxelles. Elève de Massenet et disciple de Franck, Chausson travailla sans relâche à son unique opéra pendant sept ans, de 1888 à 1894. Comme tous les compositeurs de sa génération, Wagner était pour lui une passion et une terreur. « Il faut nous déwagnériser », ne cessait-il de se répéter, tout en composant un drame typiquement post-wagnérien, mais où souffle son âme si individuelle, celle du musicien mélancolique et luxuriant du Poème de l’amour et de la mer. Chausson était conscient de ce paradoxe : « Il y a surtout cet affreux Wagner qui me bouche toutes les voies. Je me fais l’effet d’une fourmi qui rencontre une grosse pierre glissante sur son chemin. Il faut faire mille détours avant de trouver un passage. J’en suis là. Je cherche. J’ai même de la patience et quelque peu d’espérance. » Chausson a trouvé et il donne aux amours funestes de Lancelot et de Genièvre, au désespoir et à la grandeur d’Arthus les couleurs rêvées d’un Moyen Âge hérité du romantisme et revu par le symbolisme. Aux côtés de Sophie Koch et Roberto Alagna, Thomas Hampson revient à l’Opéra de Paris pour interpréter le majestueux roi Arthus et Philippe Jordan dirige cette fresque grandiose pour son entrée au répertoire.
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King Arthur makes it to the Paris Opera at last! This rarely performed masterpiece by Chausson was initially created for this opera house. And well over a century after its composition and posthumous premiere, in 1903 at the Théâtre de La Monnaie in Brussels, King Arthur is finally entering the Paris Opera’s repertoire. One of Massenet’s students and a disciple of Franck, Chausson worked tirelessly for seven years to achieve his only opera (from 1888 to 1894). Like all composers of his generation, he both worshiped and hated Wagner. Chausson repeatedly stated: “We need to be de-wagnerised”, and yet composed a work that was typically post-Wagnerian, an opera infused with the so unique soul of the melancholic and luxuriant composer of Poème de l’amour et de la mer. Chausson was well aware of this paradox: “Always, there’s that awful Wagner who blocks my path at every turn. I feel like an ant that comes up against a huge, slippery boulder in its path. It has to make a thousand detours before it finds a way round it. This is where I’m blocked. But I keep on searching. I haven’t lost patience and am not without hope.” Chausson did find his way, giving to the fateful love of Lancelot and Guinevere and the despair and grandeur of Arthus, the dreamlike colours of a medieval world inherited from the Romantics and revisited by Symbolism. Alongside Sophie Koch and Roberto Alagna, Thomas Hampson returns to the Paris Opera as the majestic King Arthus and Philip Jordan conducts this magnificent fresco for its entry to the Paris Opera repertoire.
Orchestre et Chœurs de l’Opéra national de Paris
Une coproduction Opéra national de Paris, CLC Productions et Mezzo
Avec la participation de France Télévisions
Avec le soutien de la Fondation Orange, mécène des retransmissions audiovisuelles de l’Opéra national de Paris et avec le concours du Centre national du cinéma et de l’image animée
Cet opéra vous est présenté avec des sous-titres en français et en anglais.
© Opéra national de Paris - CLC Productions - Mezzo 2015
Visuel © Andrea Messana / OnP