jordan
  • description

    La Symphonie n°4 a sans doute un peu souffert d’être prise dans un imposant étau, entre la Troisième et la Cinquième. Celle-là portait en elle de véritables forces révolutionnaires ; celle-ci ouvrait une ère de lutte titanesque avec le destin, un langage littéralement inouï dont le chemin sera au fil des années toujours plus escarpé et solitaire.

    Rien de tout cela, apparemment, dans la Quatrième, où Beethoven semble affirmer qu’au-delà de l’audace de ses expérimentations, il possède encore parfaitement la maîtrise d’une écriture « classique ».

    Renonçant à l’apostrophe frontale, l’Adagio introductif développe une atmosphère de mystère romantique (qui n’est pas sans anticiper le début de la Première Symphonie de Mahler), avec d’amples lignes mélodiques et un rythme harmonieux.

    L’Allegro vivace, bien que structuré par l’opposition d’un motif principal et de deux motifs secondaires agencés en canon, se déroule comme d’un seul trait, mouvement fermé sur lui-même dans une autonomie à laquelle Beethoven renonce par ailleurs toujours davantage.

    L’Adagio du second mouvement possède lui aussi cette amplitude mélodique qui confère au thème principal, sur huit mesures, un caractère cantabile touchant au sublime, tandis que se complexifient peu à peu les structures rythmiques.

    Le Scherzo retrouve l’esprit enjoué du premier mouvement, jouant avec une sorte d’espièglerie entre rythmes binaire et ternaire ; le Trio, de structure particulièrement simple, rappelle le ton des thèmes secondaires entendus dans le premier Allegro vivace.


    Orchestre de l’Opéra national de Paris

    Une coproduction Opéra national de Paris - Telmondis
    En association avec ARTE France et M_MEDIA /ClassicAll TV
    Avec le soutien de Pierre Bergé, mécène des concerts symphoniques de l’orchestre de l’Opéra national de Paris et de la Fondation Orange, mécène des retransmissions audiovisuelles de l’Opéra national de Paris
    Avec le concours du centre national du cinéma et de l’image animée

    Réalisateur : Vincent Massip
    © Opéra national de Paris - Telmondis - 2014

    Visuel : © Jean-François Leclercq / OnP

Équipe artistique